Suggestion of the day

Croyez-le ou non, cette suggestion m’était chère mais pas à l’ordre
du jour. J’avais sous le pied, dans cette humble chronique qui agite mélodieusement mes méninges, deux ou trois escales encore dans
ces déambulations qui n’appartiennent qu’à moi.

Mais voilà, un sms de Vinz plus tard, autant se rendre à l’évidence,
va falloir bouleverser le calendrier mental parce que certaines
affections ne souffrent d’aucun doute et que le large siège qu’occupait Bill Withers dans mon sanctuaire est désormais vacant.

S’il ne m’en fallait qu’un, ce serait son deuxième. Ah, le groove
de « Use Me », les guitares blaxploitation de « Who Is He? »,
l’intro sooo funky de « Kissing My Love » et l’universalité
de « Lean On Me » dont les premières mesures résonnent:

« Sometimes in our lives we all have pain
We all have sorrow
But if we are wise
We know that there’s always tomorrow
« .

« We all need somebody to lean on« . Ça marche aussi avec les disques.
Celui-ci s’appelle « Still Bill » et interprétez-le comme vous le voulez,
il portera toujours bien son nom.

M.

Bill WITHERS
« Still Bill »

Suggestion of the day

En musique, un silence est un moment pendant lequel n’est émis aucun son, il correspond à une pause dans l’exécution du morceau. 


Et il s’agit bien d’une pause que nous vous proposons aujourd’hui en vous transmettant ce lien mettant en avant le talentueux photographe bruxellois Eric Ostermann.

Bruxelles comme nous n’avons jamais eu l’occasion de la voir.

La beauté des photos ne peut cependant cacher qu’il y manque quelque chose d’essentiel…

CLIC


Prenez soin de vous et de vos proches,

Y.

Suggestion of the day

Hello,

je vous épargnerai, en cette journée mondiale du badinage et autres joyeusetés, la facétie de trop.
Ce dont je ne vais pas me priver par contre, c’est de célébrer
l’une des plus brillantes impostures de la musique enregistrée.

Les Rutles sont créés de toutes pièces par les joyeux drilles du
Monty Python, histoire de gentiment se payer la tête d’un petit
groupe de Liverpool qui n’a jamais vraiment percé. Ce qui
commence comme un simple pastiche se mue prestement
en album aussi carré que tordu.

Le clou du spectacle, le documentaire signé Innes / Idle, qui calque
au plus près la courte carrière des Fab Four. Parodie aussi avisée
que désopilante, « The Rutles: All You Need Is Cash », cautionnée
par Harrison lui-même, voit défiler une flopée de guests
en roue libre.

Il faut les entendre, ces vignettes composées à la manière de,
qui auraient paraît-il, réussi à gruger quelques fanatiques
en période de manque.
Et surtout dénichez ce film et consacrez un peu de ce temps
que l’on nous octroie pour se bidonner à la maison tout en
préservant des vies.

M.

The RUTLES
« s/t »

Suggestion of the day

Vous êtes 592 à ce jour,
à recevoir cette newsletter qui revêt d’ordinaire un rythme plus
hebdomadaire.

Sans jeu de mot aucun, si vous recevez/suivez/lisez (encore) celle-ci,
c’est que vous présentez vraisemblablement une pathologie commune
à la nôtre, le virus de la musique.

Contrairement à son faux-frère qui semble être à l’origine de nos « étranges vies » et face auquel tous les acteurs ne jouent pas la même partition, notre virus à nous, nous le chérissons et ne pourrions vivre décemment sans ses effets curatifs.

Mais en ces jours hors du commun, nous avons pris la liberté
d’enfreindre votre « stay at home » au rythme d’une missive
quasi quotidienne.
Ne le prenez dès lors pas comme un envahissement unilatéral
de votre espace privé mais plutôt comme un Effet Secondaire
de Confinement (ESC – en haut à gauche sur votre clavier!).

C’est pourquoi, n’hésitez pas à nous lire/ignorez selon votre humeur
et pourquoi pas à nous répondre, cela fera notre bonheur.
Il est à l’évidence plus aisé pour certain(e)s que d’autres d’échanger
en cette période de confinement. Force est de reconnaître que ce
que nous vivons actuellement est tristement unique mais assurément
plein d’enseignements.

Fin du préambule, je me lance également…

J’ai toujours apprécié le jeu de « l’Ile déserte ».  Ces trois livres, disques, films,… à emporter dans ses ultimes bagages en destination
d’un lieu insulaire pour affronter, seul le temps qui passe.
Choisir, trancher, écarter, renoncer… pour finalement sélectionner un artiste, une œuvre témoin au final d’un ressenti totalement subjectif.

« Harvest Moon » de Neil YOUNG, donc…

Pourquoi cet album-là ? A mi-chemin d’une discographie pléthorique pas toujours qualitative mais qui sur la longueur vaut assurément d’être suivie.

Si vous le connaissez, il vous sera peut-être possible de me rejoindre
(sur une autre île, s’entend bien !) ou pas.
Mais peu importe l’adhésion en fin de compte, le plus important à mes yeux, c’est surtout d’imaginer l’une ou l’un d’entre vous, parmi ces 592, « découvrir » et pourquoi pas « apprécier » ce qui à mes modestes oreilles se dévoile comme un manifeste non négociable.

La nature humaine se nourrit de découvertes et de sentiments que
les algorithmes les plus savants et développés ne remplaceront jamais.
Attendez-nous, on vous attend,

Merci de nous suivre, courage et prenez soins de vous.

Y.

Neil YOUNG
« Harvest Moon »