Albums of the Week

The NECKS
Travel
(Massimo)

« En voilà pour qui l’expression ‘inclassable’ prend tout son sens.
On pourrait, si on insiste, assimiler la musique du trio australien
à un savant croisement de jazz et du minimalisme le plus répétitif.
Pourtant, rodés à l’exercice de l’improvisation, qu’ils pratiquent
chaque jour, les musiciens, dans leur lente marche vers l’avant, se
réinventent perpétuellement, donnant à chaque mouvement
une sensation d’infini littéralement galvanisante. »
—–

Albums of the Week

dEUS
How To Replace It
(Yves)

« Unique en son royaume, fierté nationale classé au patrimoine
« rock indé » de notre petit pays, la bande à Barman remonte
sur le trône qu’elle avait quelque fois, il est vrai, laissé vacant
depuis bientôt deux décennies. Les fidèles peuvent se réjouir. »
—–

Mac DEMARCO
Five Easy Hot Dogs
(DD, Yves)

« Il fut un jour où, le facétieux DEMARCO, après un show en Californie,
préféra prendre la route plutôt que les airs pour rentrer dans ses
pénates. A chaque étape de sa réjouissante vadrouille, le gaillard
s’immerge, flirte avec la ville, cultive le contact et compose assidûment.
Il a donc semé de plaisantes vignettes instrumentales qui portent
le doux nom des villes qui les ont vu germer. Savoureux… « 
—–

The MEN
New York City
(Nico, Jack)

« Entamée à grand renfort de guitares frénétiques et de vociférations
intuitives, The MEN a, au cours de sa carrière, distillé des albums
de plus en plus apaisés (à défaut d’être sages). Une parenthèse aux
 accents d’americana qui les a vu affiner leur plume et s’ils reviennent
aujourd’hui aux fondamentaux, cette maîtrise nouvelle pimente
à merveille cette outrance retrouvée. »
—–

Arthur H.
La Vie
(Yves)

« Arranger les mots du quotidien pour les fondre en poésie,
voilà le secret de la magie d’Arthur H. L’album de la consécration ?!
On l’espère, tant « La vie » de ce monsieur H. nous fait penser,
dans ses atours, à une certaine « Eléor » de monsieur A.
A mille lieues des formats standards de la chanson
française, un artiste précieux. »

Albums of the Week

YO LA TENGO
This Stupid World
(DD, Yves)

« Institution du rock indé, YO LA TENGO est à nouveau prêt à
en découdre et aller de l’avant. En 38 ans, leurs albums nous
avaient presque tout offert. Ce nouvel album, nouvel exemple
de leur savoir-faire, associe légèreté et électricité, déployés par
un groupe dont le triangle de confiance et de camaraderie 
fait définitivement mouche à tous les coups. »
—–

GOLDEN DREGS
On Grace And Dignity
(Yves)

« On Grace And Dignity, troisième projet du songwriter anglais
Benjamin WOODS pourrait très bien s’avérer celui de la reconnaissance,
voire de la consécration. Sous forme de lettre d’amour à sa ville natale
de Truro, capitale des Cornouailles, l’artiste à la voix de crooner glisse
ses états d’âme dans des textes emprunts de nostalgie en gardant un
ton posé, tour à tour solennel ou mélancolique. On pense
évidemment à Leonard COHEN, Kurt WAGNER de LAMBCHOP
ou plus récemment, au dernier projet solo de Matt BERNINGER.
Magnifique, tout simplement. »
—–

BRUXA MARIA
Build Yourself A Shrine And Pray
(Massimo)

« Condensé de bruit et de fureur, le groupe anglais ne fait pas de
quartier. Noise ultime, violente et sans concession, la musique de
BRUXA MARIA ne peut laisser indifférent. Ce magma sonore,
pourtant, charrie de la beauté, une foule d’émotions et
quelque chose d’éminemment poignant qui bousille
autant qu’il cicatrise. L’intensité, voilà tout ce qui compte. »

Albums of the Week

KING TUFF
Smalltown Stardust
(Yves)

« Après une période plutôt longue, vous en conviendrez,
où pléthore de disques ont puisé leur source tant dans
l’affliction que l’isolement, le retour de Kyle THOMAS,
l’homme derrière KING TUFF, sonne le glas du désespoir.
Une affirmation, traduite par une pop honnête et finement
ciselée, et marquée par le sceau des retrouvailles et de la
franche perspective d’un passé fraîchement retrouvé. »
—–

SANGUISUGABOGG
Homicidal Ecstasy
(Nico)

« Et justement, en parlant de fraîcheur… Le groupe de l’Ohio s’impose
en roi ! Pour qui aime son death metal sanguinolent aussi
groovy que prodigieusement heavy, vous voilà servis. Impeccable
association de maîtrise et de brutalité, furieusement crasseux
et étonnamment intelligible, le résultat est sans appel, un massacre ! »