Albums du confinement et plus…

 

« Encore un tout grand merci pour vos nombreux soutiens. »

On ne reviendra pas sur les temps passés mais l’envie nous a pris
de remettre de l’ordre dans nos tiroirs « albums of the week »
en vous proposant une petite séance de rattrapage.
Vous auriez donc dû lire :

le 20/03,

Baxter DURY
The Night Chancers

(Jack, Yves)

« Fini l’étiquette estampillée « fils de », Baxter aura finalement très rapidement construit sa carrière (7 albums).  Son personnage de dandy et son esprit épineux et caustique entourés de voix féminines n’est pas sans rappeler un certain Serge… Aie, on n’avait dit  « p
lus de comparaison! » »
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IRREVERSIBLE ENTANGLEMENT
Who Sent You ?

(Massimo)

« Moor Mother nous impressionne sans cesse un peu plus,
quelle félicité de la suivre depuis ses débuts.
Ce jazz engagé que nous livrent Camae Ayewa et ses sbires
est d’une liberté sauvage incomparable.
Punk attitude meets jazz spirit.  Enjoy!  »
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le 17/04,

Mick HARVEY
Waves of Anzac/the Journey
(Yves)

« Chanteur, producteur, arrangeur et multi-instrumentiste surdoué, l’australien délaisse le micro pour la bande son d’un documentaire
aux antipodes de ses début avec le Birthday Party et les Bad SEEDS.
Peu de musiciens ayant une formation en rock écrivent pour des cordes avec ce niveau de compétence.  Idéal en ce mi-confinement.
« 
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le 01/05,

GHOSTPOET
I Grow Tired But Dare Not
(Yves)

« Obaro EJIMIWE alias GHOSTPOET refuse le sommeil
avec ce 5ème album depuis…2011 !
Voix grave et contre-chant omni-présent,

sombre et inclassable (entre COLD WAVE et TRIP HOP ??)
« I Grow Tired.. » dégage un pouvoir de séduction désespéré.
Enfin le Mercury Prize ?« 
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CAR SEAT HEADREST
Making A Door Less Open
(Dd)

« Will TOLEDO nous propose un entre-deux musical étonnant, perturbant et novateur dont l’aspect pop-rock est encore discernable.. »
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JOAN As POLICE WOMAN
Cover Two
(Yves)

« Beaucoup se sont risqué à l’album de reprise, peu en sont revenus.
Mais quant on a dans son CV : « a collaboré avec Jeff Buckley, Lou Reed, Nick Cave, Dave Gahan, Antony and the Johnsons et Rufus Wainwright », on se doit de prêter attention à la chose…
Sélection de morceaux éclectique intelligemment revisités. »
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le 08/05,

Mark LANEGAN
Straight Songs Of Sorrow
(Dd)

« Après son épisode 2019 où il flirtait avec la new wave,

ce torturé revient nous hanter avec ses démons en puisant
son inspiration dans ses blessures, là où il se sent le plus en vie.« 
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GLASS MUSEUM
Reykjavik
(Yves)

« Aux confins du Jazz et de la musique électronique contemporaine,
le duo belge parvient avec talent et travail à nous faire aimer
ces disciplines d’ordinaires moins accessibles. Percutant et addictif. »
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le 15/05,

EINSTÜRZENDE NEUBAUTEN
Alles In Allem
(Jack, Dd)

« Et oui, il y a encore des légendes qui étonnent dont on se fait un malin plaisir à découvrir les dernières performances… en studio ou live.
« Einstü » pour les intimes fait bien partie de celles-là.
Après une « génialissime » échappée en duo avec Teho TEARDO,
Blixa BARGELD et ses accolytes nous susurrent leurs expérimentations décalées et torturées.
  Sans oublier les fameux bruits de bouche,
les percussions sur tubes et les basses redondantes bien kraut. »
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Le Bout du Tunnel…

En ce jour particulier de fête des mamans, Dame CAROLINE est vraiment aux anges. 
Le Conseil National de Sécurité lui a offert le plus précieux des cadeaux à savoir, la permission ce lundi 11 mai, de revoir ses enfants, petits- enfants et… arrières-petits-enfants ??

Entrée en confinement en date du jeudi 19 mars, on peut vous assurer que CAROLINE a eu le temps de se faire belle pour le jour des fameuses retrouvailles.
53 jours exactement qui rappelleront aux plus anciens d’entre vous, l »hibernation commerciale » endurée fin 2012 lors de son déménagement.
Comparaison malléable tant et bien qu’il faut quand même reconnaître que ce que nous venons de vivre, on n’est pas près de l’oublier, hein ?
Donc, point de « drink de réouverture » et « petits zakouskis » de bienvenue à l’horizon de demain, vous l’aurez compris !
Nous parlons de dé-confinement et CAROLINE se veut assurément responsable.

Pour votre confort, n’hésitez d’ailleurs pas à nous envoyer vos questions et/ou demandes à info@carolinemusic-bxl.be en précisant toujours le format (Vinyle, CD, K7?) recherché.
Nous sommes et restons à votre disposition, jour et nuit.

Mais avant de vous revoir, on voudrait distribuer quelques MERCIS :

– pour votre patience et votre haine communicative envers monsieur Bezos
– pour vos encouragements nombreux et sincères, c’est fou comme cela réchauffe… (on a gardé les larmes dans un bocal !)
– de ne pas vous être « désinscrit » en masse suite à l’envahissement de votre boîte mail au cours de ces 53 jours et par la même occasion merci à Massimo d’avoir assuré la permanence « culturelle »

et bien sûr MERCI à toutes celles et ceux qui ne liront pas ceci mais qui ont été/restent/resteront « sur le front » quoi qu’il arrive…

Prenez toujours et plus que jamais soin de vous et de vos proches,

CAROLINE

CAROLINE MUSIC
« 2020, 19 mars -10 mai »



Suggestion of the day

Townes Van Zandt, est la figure culte. Le loser magnifique. Le clochard céleste. Sa gratte, sa bouteille et sa dope pour seules compagnes. Au travers de son humour, de sa carrière, de son destin, il maniait la noirceur comme personne. On parle d’un type dont la première
chanson s’appelle « Waiting Around To Die ». Qui aura toujours préféré balancer ses quatre vérités au public d’un bar miteux que dans une salle académique. Malgré un soutien d’estime de ses pairs (aujourd’hui
encore, ses ouailles sont nombreuses), le fossé lui sierra toujours un peu plus que le promontoire.

On pourrait tous les citer mais ce troisième est mon préféré. La pochette, pour commencer, est emblématique. Il y réinterprète entre autres,
quatre titres des débuts, qu’il estime enfin à leur juste valeur. Les
rengaines sont brumeuses, le ton désabusé, les textes élégiaques, le chant si mesuré. Tout y est résolument beau à se damner. Peut-être aussi celui sur lequel son talent est le mieux mis en boîte. Il y a même de la batterie sur « Fare Thee Well, Miss Caroussel », c’est dire. Et « Lungs » est sans l’ombre d’un doute, l’une de mes chansons préférées (et son cinglant épilogue « we’ll tell the world that we tried »).

Il y a dans cette musique quelque chose d’unique, presque rien de ce
que j’ai vanté dans toutes les autres tribunes. Pas d’innovations, de
psychédélisme haut en couleurs, de groove mortel, de poignantes
revendications, de brassage des genres ou de pop déviante. Juste une
ode au sort que réserve le quotidien dans ce qu’il a de plus brut, de plus tangible et de plus sincère.

Je ne pourrai être assez élogieux à l’encontre de Townes Van Zandt.
Je pense sincèrement et je ne suis pas le seul, que personne d’autre ne serait parvenu à écrire de telles chansons. J’ai d’emblée entrevu l’envie, au moment d’entamer cette série de suggestions, de faire de ce disque la conclusion cohérente d’une telle aventure.

See you on the other side, guys…

M.

« Townes Van ZANDT »
« s/t »